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Se libérer du négatif & du passé

Il n’y a pas de hasard, beaucoup de choses arrivent pour une raison bien précise qu’on ne peut pas expliquer sur le coup mais qui fait du sens plus tard.... je le crois profondément. Pas vous?

 

Voici ce que mon sachet de thé avait à me dire hier... et cela a provoqué pas mal de résonance en moi. Je me dis aussi que si cette citation est venue à moi pendant cette semaine oú j’ai décidé de partager des posts sur le bien être émotionnel avec vous, c’est peut être que parmi vous il y a des personnes chez qui cela résonnera aussi.

 

Il y a les grandes choses. Les « grands pardons ». Les gens qui nous ont fait beaucoup de mal, ceux qui nous on empêché de grandir, d’être nous mêmes, de voler librement tel un oiseau, ou qui nous ont blessé par leur ignorance, leur froideur ou leur méchanceté. Pardonner à ces gens qui ont eu un immense impact négatif sur nos vies est une épreuve.... vraiment il n’y a rien de facile dans l’affaire.

 

Cela nous libère d’une cage dans laquelle on s’enferme, car pardonner c’est aussi passer à autre chose: reconnaître que cela a existé, que l’on ne peut rien changer à ce qui s’est passé et qu’on mérite maintenant autre chose.

 

C’est se donner le droit à soi d’avoir une vie qui ne soit pas déterminée par la blessure profonde que l’autre a causée.


  

Pour moi, le grand pardon de ma vie, ça a été de pardonner à mon père d’avoir été un père absent, de nous voir abandonnées tout en restant dans le paysage, de nous avoir vues tous les ans deux semaines par an mais sans savoir être un père, toujours à moitié absent. D’avoir oublié nos anniversaires bien trop régulièrement. De nous avoir rejetées quand il a refait sa vie.

 

Toute mon enfance a été marquée par ce rejet, cet abandon et ma vie entière l’a été aussi évidemment. Longtemps je l’ai évincé de ma vie. Loin des yeux loin du cœur, aucune conversation en 20 ans. Et ça allait bien! Mais la blessure était quand même là, souterraine, et il y avait tout de même pas mal de ressentiment. Et puis en 2017 j’ai décidé de commencer un processus de guérison de cette relation. J’ai repris contact, nous nous sommes tous retrouvés en 2018 le temps d’une journée, lui, ma grand mère, moi, ma sœur, ses enfants, ma mère, mon mari, son fils.... cela a été l’une des plus belles journées de ma vie, marquée par la douceur, la joie, l’amour. Le bonheur d’avoir réussi à pardonner et de pouvoir vivre ce moment.

Il est mort un an après, assez brutalement, et cette journée superbe passée ensemble est ce qui m’a permit d’être en paix le jour de son décès. De pouvoir dire: « je te pardonne ce que tu nous as fait, car quelquepart au fond de moi je sais que tu as fais de ton mieux. Et j’espère que tu nous pardonnes aussi les blessures que nous avons pu te causer ». Le poids de toute une vie a quitté mes épaules depuis ce jour. Je suis libre de cette relation, de cette histoire. On ne peut pas la changer, elle est telle qu’elle est. C’est une partie de mon histoire. Elle est belle.

 

Bon.... là je sais que certaines d’entre vous doivent se dire, oui oui c’est bien mais moi je ne pardonnerai pas à untel, je ne peux pas. Et vraiment je vous comprends. C’est très difficile, qui suis-je pour vous dire que vous devriez pardonner pour vous libérer. Donc c’est à vous de faire votre chemin, et vous êtes le capitaine de votre bateau, la direction que vous choisissez est entre vos mains et nul ne peut juger si c’est la meilleure décision ou pas, à part vous.

 

Mais au final cette citation résonne aussi d’une autre façon, qui n’est pas liée au “grand pardon” mais à la vie de tous les jours: et si, au jour le jour, quand quelquechose de négatif est dit ou fait, on choisissait de prendre une grande inspiration et en soufflant doucement laisser cette émotion s’envoler comme un nuage? Est ce que quelquepart on ne se libèrerait pas de l’espace physique et mental pour accueillir d’autres expériences, plus positives celles-la?

 

Parce qu’en fait face à quelquechose de négatif on a toujours un choix: est ce que je laisse ce négatif m’affecter profondément et changer le cours de ma journée? Est ce que j’observe cette réaction que cela provoque en moi, je le reconnais et je décide que non, ça n’impactera pas ma journée. Je ne parle pas d’enfouir les émotions et de ne pas les traiter: on peut ressentir, observer, regarder, mais choisir la bienveillance.

 

Ce n’est jamais facile de le faire, souvent cela demande un effort conscient car notre première réaction est souvent une réaction de défense et c’est bien normal. Mais chaque jour un peu plus on peut s’entraîner et laisser la place à plus de positif dans nos vies.

 

Et vous, quel grand ou petit pardon est en vous aujourd’hui? 🙏

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Commentaires: 1
  • #1

    Agathe (mercredi, 02 juin 2021 09:01)

    Quel beau texte, merci beaucoup !! J'ai souffert également d'un père absent, et je ne le vois plus. J'en veux aussi beaucoup à ma mère, et je culpabilise de ne pas réussir à être plus sereine avec elle ... Hier je me disais d'ailleurs qu'elle ne m'avait pourtant jamais explicitement demandé tout ce que je lui reproche. C'est plutôt moi qui me suis mise la pression, sûrement par recherche d'identité ... Les parents, un sujet inépuisable ! Et je me rends bien compte qu'en coupant tous liens avec eux, je me coupe aussi du positif, aussi infime soit-il... et je ne sors plus de ma pseudo zone de confort. Vaste sujet !